La belle aventure de fonder une famille en campagne, en banlieue de la banlieue d'un grand centre urbain, a de quoi malmener le vécu culturel du mélomane-cinéphile que je suis. Les escapades dans les bonnes salles se faisant plus rares, je me rabat donc, pour une grande part, sur le web pour ce qui est de favoriser un approvisionnement en nouveautés et en découvertes...
"Le premier appareil qui nous permettait de contrôler une console de jeu sans manette s'appelait Kinect. Grand-papa l'a acheté le jour de sa sortie, en novembre 2010, en guise de cadeau de Noël pour ta mère et ta tante...".
La sortie du nouveau périphérique de la Xbox 360 m'a passionné à bien des égards. Je suis convaincu qu'il s'agit d'un événement historique "technologiquement parlant", un jalon dans l'histoire du développement de notre rapport à la machine. Après le clavier, la souris, la manette et l'écran tactile... pus rien! simplement nos gestes, dans le vide! Ce pas en avant s'expérimente en plus dans notre salon, à faible coût. Pour la première fois, à mon souvenir, le commun des mortels est en contact avec une technologie de pointe, franchement innovatrice, par le billet d'un objet de production de masse, abordable dès son introduction sur le marché.
Dès le jour du lancement, j'ai consulté les articles recencés par Google News afin de voir ce qui se disait sur le nouveau phénomène dans l'univers des gamers. Outre les critiques des premiers jeux exploitant les capacités inédites du nouveau périphérique de Microsoft et les réactions initiales des "usagers", j'ai été fasciné par les diverses implication et applications amenés par l'objet. Bien sur, certain on évoqué l'investissement et les ambitions de Microsoft . Rapidement, nous avons appris que la contrainte de devoir jouer debout avait été surmontée pour permettre, à l'avenir, de jouer assis. D'autres ont perçu le potentiel de l'appareil (notamment en robotique, en recherche et en applications industrielles) si on arrivait à le détourner de sa fonction initiale et en prendre le contrôle: une compagnie a offert une prime pour celui qui réussirait à en "cracker" son code. La notion de protection de la vie privée a aussi été traité en lien avec la volonté de vendre à des publicitaires des données recueillies sur les utilisateurs par le dispositif lui-même. Bref, nous n'en sommes qu'à cinq journées d'expérimentation avec la Kinect et les sujets traités par les sites spécialisés vont déjà dans tous les sens!
Le tableau ne serait pas complet si je ne faisais pas état des premiers clips vidéo documentant l'apprivoisement de la nouvelle bête...
Toujours intéressé aux documents traitant du cinéma sous toutes ses facettes, je suis tombé sur ce documentaire produit par une organisation chrétienne se décrivant ainsi:
"We are a non-profit Christian organization dedicated to proclaiming the Good News of Jesus Christ to a lost and dying world and shattering Satan's lies. (...) Our hearts cry and earnest prayer is that you will benefit greatly from this web site. Stand with us as we fight the good fight, exalt Jesus Christ and seek to rescue as many souls as possible from Satan's clutches (2 Timothy 2:26) and from eternal damnation in the lake of fire (Jude 23). We strongly advise you to say a prayer and fasten your spiritual seat belts as you embark on the journey that can truly change your life."
Vous voilà maintenant prévenus! Donc, soucieux d'informer mon prochain que certaines personnes tentent de nous convaincre que notre réalité déformée est moins réelle que leur réalité déformée, voici un vidéo très inspiré...
En passant, vous ai-je parlé du documentaire "Amour, haine et propagande" diffusé à Radio-Canada? Oups! désolé, je fais du coq à l'âne...
Un film sur le métier que je pratique depuis -déjà- près de 18 ans est sur le point de sortir en salle. "10½" raconte le travail d'un éducateur auprès d'un jeune garçon "difficile". C'est Claude Legault qui fera l'éduc et il était en entrevue avec René Homier-Roy l'autre matin.
Je n'aime pas beaucoup voir ce genre de film car on récupère souvent cet univers pour offrir des drames larmoyants, cheap et sans nuances. Je m'attend toutefois à autre chose des artisans qui nous ont offert "Minuit le soir", une série qui plongeait dans la noirceur, sobrement et sans raccourcis. Le présent film a été tourné à Boscoville, lieu qui m'est toujours difficile de revisiter car il me confronte au souvenir d'un lieu et d'une époque où le travail s'accomplissait selon d'autres standards de qualité et d'éthique...
J'ai résister avec peine à prendre congé à mon travail pour la semaine afin de pouvoir me consacrer (de me laisser absorber) par mon nouveau jeu de Xbox360 "Red Dead Redemption". Quelle atmosphère! Une ambiance fidèle aux westerns classiques, façon "spagetti"! Une élégance, une fluidité et une esthétique de très haut niveau qui procurent un forts sentiment d'immersion. Le clip qui suit donne un aperçu du degré de qualité de ce bijou de jeu vidéo pour adultes mature et attardés...
Deux pub croisée lors de ma dernière balade web. La première m'a clairement convaincu de courir m'acheter la prochaine incarnation d'Assassin's Creed (chose qui ne m'arrive jamais dans le cas d'un jeu vidéo - j'attend une chute de prix en usager). Remarquez, au passage, l'effet très spectaculaire de "retournement"...
La deuxième pub m'a laissée plutôt pantois (et non, je ne courrai pas acheter le produit en question, ni un coffret de "Knight Rider"):
Et ce n'est pas tout, il y en a toute une ribambelle!
Encore!...
Tout comme la classique "Get a Mac" de Apple, vous en trouverez un paquet d'autre inclinaison!
Je termine avec cette compilation de publicités liées aux jeux vidéos...
Voici une captation d'un spectacle de Radiohead réalisé par une escouade de fan qui ont filmé de différents endroits dans l'assistance. Le montage et la qualité de l'image sont remarquable et ils ont eu la bande son directement du groupe!
Recours assez surprenant à la créativité et à l'humour là où l'on observe habituellement du fatalisme et de la langue de bois. Un hôpital à recours encore une fois à une vidéo humoristique pour tenter de se sortir d'une situation désespérante: la pénurie d'infirmières. Je lève mon chapeau aux administrateurs (et créateurs) qui sont sortis des sentiers battus pour faire face à leur misère. Pour une institution publique, c'est assez extraordinaire et rafraichissant. J'avoue que c'est estomaquant (...surtout pour le fonctionnaire que je suis) et espérant!
Dans la catégorie jeune artiste indépendante, qui a du chien et qui a un univers très personnel, une jeune suissesse a retenu mon attention par un soir de pitonnage, aux Bons baisers de France. Cette Sophie Hunger mérite une écoute attentive (moins ronflante qu'Alanis, mieux ramassée que Tori et moins cellulle que Camille...).
Si vous avez aimé (pour faire un Amazon.com de moi-même) je vous suggère la très confidentielle Priya Thomas. Son premier album In The Throes Of The Microscope est très savoureux et fut à l'époque une très heureuse découverte accidentelle.
Tant qu'à ressasser mes coups de coeur féminin, je ne peux passer sous silence la française Keren Ann et la new-yorkaise Ani DiFranco.
Le spectacle que j'attendais avec un mélange à peu près égal d'excitation et d'appréhension. Trois artistes sans égal, aux univers très distants et qui bénéficie d'un aura de prestige dans leurs champs de pratique respectif. Laurie Anderson, Lou Reed et John Zorn nous ont offert (ou infligé) une prestation entièrement improvisée à la Place des Arts.
L'événement était marquant à plusieurs égarts. D'abord, j'y allais avec la seule personne de ma connaissance qui partageait avec moi un vif intérêt pour ces trois oiseaux: mon vieil ami du secondaire, Steve. C'était aussi l'occasion de voir, enfin, un de mes artistes préférés, sur scène (Reed). Laurie a toujours occupé une place particulière dans mes oreilles; c'était donc un bonheur de la revoir (...pour une troisième fois). Quant à Zorn, dont je connaissais peu l'oeuvre, Steve et Jocelynm'en parlaient depuis très longtemps. Bref, le cocktail tout désigné pour assouvir ma soif de fuite!
C'est amusant de constater que c'est exactement ce que le trio éclectique a inspiré à un grand nombre de spectateurs: la fuite! Il faut lire les papiers, papers ou post) et les tweetqui ont été rédigés en regard de ce spectacle. Et que dire du très rock "If you don't like our music, get the fuck out of here!" de Zorn en réponse aux commentaires cinglants de certains spectateurs!
Bien que son dernier album de reprises orchestrales m'ait laissé un peu tiède, je dois avouer qu'il en a été tout autrement de la version scènique. MONSIEUR Gabriel était en ville cette semaine et sa prestation de jeudi m'a laissé une impression d'avoir été témoin de quelque chose d'unique et de puissant. Un spectacle somme toute plus sobre que ses précédents, pour grandes personnes et qui déjouait les clichés des habituelles relectures orchestrales de répertoire pop. J'ai rassemblé quelques vidéos qui donnent une impression de l'esthétique de cette tournée.
"Heroes" en ouverture. Un mur-écran dissimule l'orchestre. Le rythme et le ton de la première partie du spectacle est donné. Gabriel nous a prévenu d'entrée de jeu, il interprétera l'album "Scratch my back" en entier tout d'un trait.
"My Body Is A Cage"
La deuxième partie du spectacle était consacrée à son propre répertoire. Une sélection judicieuse, comptant des pièces culte (San Jacinto, Wallflower, The Rhythm Of The Heat!) et autre titres se prêtant parfaitement au traitement orchestral.
Gabriel était visiblement fier de présenter sa relecture de "Rhythm Of The Heat".
"Signal to Noise"
Ici une critique du spectacle et un extrait vidéo de sa conférence de presse. Pas étonnant que les québécois l'aiment à ce point.
Liste des chansons interprétées
Première partie
Heroes The Boy in the Bubble Mirrorball Flume Listening Wind The Power of the Heart My Body Is a Cage The Book of Love I Think It's Going to Rain Today Après moi Philadelphia Street Spirit
Deuxième partie
San Jacinto Digging in The Dirt Downside Up Signal To Noise Wallflower Blood of Eden Rythm of The Heat Darkness Solsburry Hill
Je viens de me procurer une captation de la dernière tournée de Radiohead en DVD. L'image est décevante (horrible "pixelisation") mais la prestation est enlevante. Un petit extrait pour la route...
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